Media Room
Interview with Quartuccia (Part 1)
Transcript
Dripping, Materials and Utopia
Jackson Pollock invented the technique called the dripping in an instinctive way. The way that I have to prepare my paintings is very similar to this approach. I put the canvas floor, to make part somehow, I turn around, I can work on all four sides, and I’m on the table. I run the paint or other fluid materials, I make them drip, and I can control the flow of the material. There is no accident, there are circumstances that give their own lives to the table.
I also use sand, crushed glass, papers that have a meaning or not but contribute to the message that I want to convey through the canvas. It allows me to be part of the table.
To this technique, I add sometimes the heat of the blowpipe and I smolder the material. This allows me to get closer to the formless chaos, nothingness to ultimately get to the contrary draws and it permits me to present the living.
This representation allows me to my subjective way to combat what could be the end of a world, I cling to a utopia and I try to do something subliminal. There is always a topic within the table even if I try to delete it in the proper sense of the term. It’s impossible and it’s still there. He remains alive. My painting then becomes like a painting to keep living.
Painting is for me a look at the world about humans. As Picasso said, a painter is a political animal, constantly on the alert for the events of the world.
Dripping, Matières et Utopie
D’un point de vue technique, ma démarche s’apparenterait à celle inventée par Jackson Pollock ce qu’on appelle le dripping. La façon que j’ai de préparer mes toiles s’apparente beaucoup à cette démarche, qui est particulière, mais qui me convient parfaitement. Je mets la toile a sol, pour en faire en quelque sorte partie, je tourne autour, je peux travailler sur les quatre côtés, je suis dans le tableau. Je fais couler la peinture ou d’autres matières fluides, je les fais goutter, je peux contrôler la coulée de la matière. Il n’y a jamais d’accident, il n’y a que des circonstances qui donnent leur propre vie au tableau.
J’utilise aussi du sable, du verre pilé, des papiers qui ont une signification ou pas mais qui contribuent au message que je veux transmettre à travers la toile, cela me permet de faire partie du tableau.
A cette technique, je rajoute quelques fois la chaleur du chalumeau, je brûle la matière. Cela me permet de me rapprocher de l’informe du chaos, du néant pour au final arriver à l’effet contraire puisque cela me permet d’introduire le vivant.
On peut dire que cette représentation me permet à ma manière subjective de lutter contre ce qui pourrait être la fin d’un monde, je me raccroche à une utopie et j’essaie d’accomplir un geste subliminal. Il y a toujours un sujet à l’intérieur du tableau même si j’essaie de l’effacer au sens propre du terme. C’est impossible, il est toujours là. Il reste vivant. Ma peinture devient alors comme une prière pour garder vivant.
La peinture est pour moi un regard posé sur le monde, sur l’humain. Comme le disait Picasso, un peintre est un animal politique, constamment en éveil devant les événements du monde.
Interview with Quartuccia (Part 2)
Transcript
Political Activism
Painting is a political demonstration. I paint the vagrants of the world, the overlooked, the men and women who have aggressor duties to highlight their nearness in the social space by offering them some nobility and by keeping them alive.
I will take a position from a global or local standpoint. The line between social and political messages is thin and quickly crossed. My dedication can disturb, or even cause controversy.
My paintings can exasperate or even destabilize, however for me it is important to make a distinction between culture and entertainment.
Engagement militant
Peindre est un acte politique. Je peins les orphelins du monde, les oubliés, les hommes et les femmes qui ont des engagements militants pour souligner leur présence dans l’espace social en leur offrant une certaine dignité. En les gardant vivant.
Du social au politique, le franchissement est vite fait en prenant position sur un certain plan global ou local. Mon engagement peut gêner, voire même prêter à polémique.
Les tableaux peuvent déranger même déstabiliser mais pour moi il s’agit de faire une distinction entre la culture et le divertissement.